Pierre

Administrateur des affaires maritimes

36 ans

Qu’est-ce que ton engagement t’apporte dans la vie de tous les jours ?

Mon engagement m’a permis de développer des qualités qu’elles soient techniques (comme la rigueur dans les gestes ou la description d’une situation), humaines (notamment l’écoute), l’adaptabilité (puisqu’on est confrontés à des situations variées, d’urgence, pour lesquelles il faut réagir vite et bien) et l’ouverture d’esprit (nos interventions concernent des personnes de tout milieu social, tout âge, toutes convictions). Plus globalement, j’apprécie de me rendre utile concrètement, tant lors des maraudes auprès des sans-abris que lors de nos gardes, même lorsque les interventions ne concernent pas des urgences vitales comme lorsqu’on se rend chez des personnes âgées ayant chuté et ne pouvant se relever seules. C’est un engagement qui a du sens.

 

As-tu facilement trouvé ta place en tant que secouriste à la Protec ?

Mon intégration s’est bien déroulée au sein de mon antenne (Paris 5) et j’ai pu prendre mes marques petit à petit. La formation est bien organisée et progressive et il y a la possibilité de développer des compétences variées (conducteur de véhicule de secours, brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique…). Le fait de débuter par des postes de secours et de pouvoir ensuite prendre des gardes permet de se connaître un peu plus et de voir si l’activité nous plaît. Concernant le volet humanitaire, on est aussi bien accompagnés et des formations spécifiques sont dispensées pour mieux appréhender les situations rencontrées et connaître davantage le milieu de la rue.

 

Peux-tu nous raconter un évènement qui t’a particulièrement marqué ?

Il y a quelques années, en garde au centre de secours de Massena, nous sommes partis pour un nourrisson en arrêt cardio respiratoire. A notre arrivée, la voisine avait débuté un massage cardiaque et nous avons pris le relais : oxygène, massage, aspirateur à mucosités… Une ambulance de réanimation de la BSPP (Brigade des sapeurs-pompiers de Paris) est arrivée ensuite puis une UMH (unité mobile hospitalière) pédiatrique du SAMU nous a rejoint dans la foulée. En tout, il y avait une quinzaine de personnes rassemblées dans un salon d’appartement pour sauver ce bébé. Le médecin a posé une perfusion en intra osseux, avec une petite perceuse dans la jambe du nourrisson. Après de nombreuses minutes de massage, son cœur est reparti et nous l’avons transporté aux urgences pédiatriques, à l’hôpital Necker, escorté par les motards de la Préfecture de police. L’équipe médicale nous attendait dans les couloirs et ils l’ont pris immédiatement en charge. Nous ne savions pas s’il survivrait et le coup de fil que j’ai reçu la semaine suivante, m’apprenant qu’il avait été sauvé, reste l’un des meilleurs souvenirs de ma vie.

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